Kabi Nagata, l’autrice de Solitude d’un autre genre, écrit à son moi du futur de touchantes lettres dessinées décrivant sans fard les effets de sa dépression.
Après Solitude d’un autre genre, dans lequel elle illustre sa vie en prenant pour point de départ à sa réflexion sa rencontre avec une prostituée lesbienne, Kabi Nagata commence la tenue de ce journal qu’elle s’adresse afin de poursuivre sa démarche introspective. Car depuis que son livre est paru, il lui faut vivre sa vie “d’après” : les effets sur sa famille de sa mise à nue et de son coming out, les critiques de lecteurs, ses premières expériences avec l’indépendance, l’amitié… Sans oublier l’amour, maintenant qu’elle a affirmé sa sexualité. Aujourd’hui encore, elle cherche qui elle est et comment elle peut être elle-même.
Journal d’une dépression
Sous forme épistolaire, Kabi Nagata s’adresse à son moi-futur, en tenant le journal de sa dépression, dans lequel elle décrit de façon simple ses angoisses mais aussi ses espoirs.
Journal de ma solitude fait suite, au Japon comme en France, à la publication de Solitude d’un autre genre (Sabishisugite Lesbian Fuzoku Ni Ikimashita Report), récit dans lequel l’autrice décrit la longue introspection qui l’a menée à se rendre compte de son homosexualité et à rencontrer une prostituée afin de combler son manque de contact humain. Un mal dont souffrent de nombreux Japonais qui, comme elle, sont encore vierges à l’approche de la trentaine.
Alors qu’elle commence à sortir de sa solitude et à devenir une personne indépendante, la dépression, maladie faite de hauts et de bas, la rattrape. La publication de son premier ouvrage, salué par la critique et les lecteurs au Japon, n’a pas que des effets positifs, surtout sur sa vie familiale.
Au fil des pages, le lecteur suit le combat quotidien de la jeune femme pour s’en sortir : habiter seule, renouer avec ses amis ou perdre ses habitudes autodestructrices sont autant de victoires durement gagnées sur la dépression.
Journal de ma solitude est un un récit poignant et universel d’une maladie souvent incompris.
L’AUTRICE
À la fin du lycée, Kabi Nagata intègre la section arts de l’université Seika, mais commence à souffrir de dépression. Après plusieurs années de souffrance, elle entame une introspection qu’elle retranscrit sous forme de bande dessinée. Elle publie son récit sur Pixiv (site communautaire japonais pour artistes) en 2015, qui cumule rapidement plus de cinq millions de vues. C’est ce récit qui sera publié dans l’ouvrage Solitude d’un autre genre, qui se hissera à la troisième place du prix “Kono Manga ga Sugoi!” 2017 dans la catégorie féminine, un des prix les plus prestigieux au Japon ! À sa suite, Kabi Nagata publiera Hitori Kôkan Nikki (littéralement Journal d’échange avec moi-même). C’est ce titre que nous éditons sous le nom de Journal de ma solitude en un tome regroupant les deux tomes parus au Japon.
Dès le 8 juillet 2020, découvrez Journal de ma solitude, un récit personnel sur la dépression, dans la collection Pika Graphic.